lundi 23 juin 2008











photos de Dominique Hirigoyen



mardi 3 juin 2008















Le projet s’enracine dans un jardin abandonné depuis sept ans environ, en pleine expansion sur un terrain pollué autrefois occupé par une industrie. Le projet naît du site et non l’inverse... Comment se promener dans un non lieu, où la genèse de la reconquête nous tend les bras ? Ici la nature s’est faite envahissante et épineuse pour digérer les détritus dans un entrelacs complexe de ronces et de plastiques, et ainsi préparer le terrain de sa renaissance. Le printemps arrive et émerge au dessus de la gangue de ronce fleures et tiges verdoyantes. Après la brutalité hivernale des ronces naît une diversité d’essence et d’insectes. La nature est là, la place est reprise.
On l'enjambe par des pontons grinçants, on se love au milieu des ronces hostiles, on découvre des essences inconnues, on aperçois un déchets englouti sous une touffe de moutarde sauvage.... dans une déambulation où chaque pas laisse sa trace.
La nuit venue tout change, le ponton fragile est écran lumineux, il s'anime de nos pas et efface la saleté que nous y déposions de jour. La nature n'est plus que silhouettes piquantes qui se découpent sur les matelas blanc. Une invitation à des usages doux, interdits, coquins.... sous un bosquet doucement éclairé.